Comment devenir un bouddha ? Partie n°3

Publié le par altarus2020

 

Les 4 nobles vérités bouddhistes

La première noble vérité : « La vie humaine est souffrance ».  Avec la naissance viennent la vieillesse, la maladie et la mort auxquelles nous n’échapperont pas.

La deuxième noble vérité : « La vie humaine est souffrance tant que nous sommes sous l’emprise de l’ignorance, de l’attachement au moi (ego) et d’une perception erronée de la réalité », cette perception résultante de nos facultés cérébrales et mentales.

La troisième noble vérité annonce que la guérison est possible par extinction des causes de la souffrance.

La quatrième noble vérité : « Pour guérir de la souffrance, rien ne sert de s’attaquer au symptôme, donc à la souffrance même, mais il faut s’attaquer aux causes qui l’ont provoquée. »

Sortir de l’ignorance et de l’attachement et contrôler notre mental va nous libérer.

S’attaquer donc à l’ignorance par la connaissance, à l’attachement par son contraire, le non-attachement qui conduira au détachement, et au mental par un meilleur contrôle de celui-ci.

« Proposé par bouddha comme traitement radical, avec cette quatrième noble vérité, l’Octuple Sentier est un programme d’action en huit points qui permettra au pratiquant de transformer son état d’esprit en extirpant les causes de la souffrance, dans le but de parvenir a l’éveil. »

L’Octuple sentier

Le noble Sentier Octuple – La voie du milieu – conduit directement au but final de tout bouddhiste : Nibbana (Nirvâna).

Les huit aspects du sentier sont :

1 La vue juste est en fin de compte la compréhension pénétrante des choses telles qu’elles sont et non tels que nous percevons qu’elles sont.  Encore moins comme nous souhaiterions qu’elles soient.  Cette compréhension pénétrante plutôt qu’intellectuelle arrive quand l’esprit a été libéré de la désillusion et qu’il s’est développé au travers de la méditation.

Au début de notre cheminement dans la voie (progression consciente vers l’éveil), « voir juste » c’est faire l’effort de nous interroger constamment sur le bien-fondé de nos actes et de nos opinions, ainsi que sur la validité de toutes les informations qui nous viennent de l’extérieur, sans jamais tenir rien pour acquis, ni adhérer a quoi que ce soit sans l’avoir minutieusement examiné.

2 La pensée juste c’est la pensée qui est libérée de la malveillance envers les autres, libérée des désirs personnels, de la haine et de la violence.  En fait c’est la juste attitude.

3 La parole juste.  Peser ses mots, réfléchir à ce qu’on dit, s’abstenir du mensonge, de la médisance, des réflexions injurieuses.

4 L’action juste consiste a s’abstenir de toute conduite erronée qui implique le corps : tuer des êtres vivants (tous jusqu’au plus petit insecte) ; prendre ce qui ne nous a pas été donné (vol, atteinte a l’environnement, non respect de la propriété, etc.) ; se livrer a l’inconduite sexuelle.

5. La subsistance juste.  On s’abstiendra de toute activité professionnelle susceptible de nuire aux autres : le commerce d’armes, d’alcool, de tabac, etc.

6. L’effort juste c’est le développement de la volonté pour permettre de surpasser ses qualités mauvaises ou nocives et de cultiver celles qui sont bonnes et saines.

7 La pleine conscience juste : Etre attentif, c’est être totalement présent a l’instant, sans permettre a ce que nous appelons le mental  de nous distraire avec les ruminations du passe ou les projections sur le futur.

8. La concentration juste : C’est la pratique de la méditation.

L’apprentissage de la sagesse doit inclure la compréhension de ce qu’on appelle les trois caractéristiques de l’existence : En pali elles sont Anicca, Dukkha et Anatta.

Anicca - impermanence : Toute chose est sujette à la loi de la cause et de l’effet.  Tout ce qui apparaît, finira par disparaître.  Tout ce qui vient s’en va.  Rien ne dure.  Tout existe de façon temporaire.  Puisque tout est voué à disparaitre, a quoi pourrions-nous nous attacher ?  Que pourrions-nous vouloir posséder ?

La pratique spirituelle du détachement va de pair avec la compréhension que tout est impermanent.

Dukkha – souffrance : « Puisque tout est sujet a un changement continu, se raccrocher a des choses ou a des états impermanents ne peut que permettre a Dukkha de se développer d’une façon ou d’une autre. »

Anatta – le non soi : « Puisque toutes les choses sont impermanentes il ne peut y avoir d’entité permanente, constante ou immortelle que l’on pourrait appeler « soi » ou « ame ».  C’est la croyance illusoire dans un soi permanent qui cause l’attachement et l’envie et ce sont eux qui conduisent vers Dukkha. »

« Le bouddhisme ne rejette pas la Vérité relative du concept de l’être – bien évidemment nous existons tous – mais en tant qu’affirmation de la vérité ultime, nous n’avons pas de moi et nous ne sommes qu’un simple nombre d’agregats et de formations mentales dépendants, pour leurs continuités, de beaucoup d’autres facteurs.  Ces agrégats forment 5 groupes : substance (forme), sensation, perception, fonctions mentales et conscience. »

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